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Le ventre d'Ivi Kromm
7 novembre 2007

Si t'es toujours là

Moi,

Je suis là, je suis là, vivant. J'ai beaucoup de choses, dans ma sacoche, tu sais, beaucoup de choses incroyables, beaucoup de choses amusantes, beaucoup de choses à deux balles. J'ai deux balles. J'ai deux... J'ai la vie je la tiens au creux d'un corps fatigué, déficient dirait-on mais qui peut vraiment... Il paye un peu le plaisir. Dans l'émail, notamment. J'avais oublié que c'était possible de pas s'endormir. Je croyais que là j'étais enchainé à jamais, que je ne pourrai échapper malgré toute la ruse du monde.

Tu parles. Simple comme bonsoir. Je me suis pas couché. Quand j'ai piqué du nez, la onzième alarme incendie s'est déclenchée, et puis voilà. Sans souci. Va falloir s'y mettre quand même, hein, du temps gaspillé parce que bon, sous pretexte que c'était prévu pour dormir, d'accord. Mais pas de rattrappage. Le temps perdu est perdu, et tant mieux. C'était bon de se perdre un peu, là, tu vois. Qu'il me suive, l'autre, dans les crottes de moutons, qu'on quitte les rayons de la bouffe des riches pour enjamber des barrières comme des gosses, comme des fous, commes des cons. Perdus sur une montagne dans un pays étranger, sans aucune route autour, sans personne, sans rien. Que des clopes, un fond d'eau, des appareils photos foireux et je sais pas, un truc. Un truc qui dit, qui fait, qui connecte d'un câble éternet deux machines incompatibles. Ben ouais. Il était là. Comme ça, pour rien, il s'est retrouvé là dans ma vie. Il a dit je viens là, c'est comme ça. Et puis les délires, les «on tente» ? Les détails ahurissants, c'était bon quoi. Un bout de liberté. Ça se créé la liberté. Et à plusieurs, en plus. Tout seul on s'emprisonne, en croyant faire l'inverse, enfin, je veux dire tu vois, si tu m'attends, si tu m'as un peu apprivoisé, tu dois comprendre ce que je veux dire, je veux dire, on s'invente, on finit par vivre dans un monde parallèle, on n'est plus libre en s'en sélectionnant toutes les garanties. Un jour j'en choperais bien un bout avec toi, enfin, on verra. Y a le temps pas vrai?

J'ai dormi une semaine moins une nuit sur une planche de bois. J'ai encore mis trop de choses en standbye pour ce quartier de liberté, et encore, j'aurais pu le mordre plus, et je vais payer tout ça oui, bien sûr.

Et ce sera pas drôle, non.

Comme d'hab, ça commence à se dessiner là encore mon profil. Ouais ouais. Ils le connaissent pas encore, tu vas voir, celui qu'ils vont se manger, et tu vas voir la sauce. J'vais me cramer dedans, en plus, ça va être absurde, mais les mignons c'est traitre et en plus, ça me gave. Franchement. J'les prends sous mon aile au début, mais je n'ai plus la patience.

Je suis extrêmiste, extrêmiste de la pondération. Quand tous se crachent à la gueule, je débarque avec du respect, quand tout le monde fait semblant de s'aimer, je revendique le droit de s'envoyer chier.

Si t'es là donc, donc...

Me bouffe pas trop les mains. Juste ce qu'il faut pour que je comprenne.

05/11/2007

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