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Le ventre d'Ivi Kromm
20 janvier 2008

C’est une petite salle. A vue de nez, six ou sept

C’est une petite salle. A vue de nez, six ou sept mètres sur dix-douze. Le plafond est très haut et des longs néons parallèles s’étalent sur des barres de fer suspendues. Pas de fenêtres. Un ventilo, seul dans un trou du mur du fond, permet l’aération de la cage. Face à lui sur le mur opposé, une longue vitre se détache du béton. Tout du long, en haut du mur. L’observatoire. La porte, en dessous, n’a pas de poignée, bien qu’une molette y soit incorporée. Qui sait ce qui se passe si on la tourne. Le reste des murs est blanc, blanc sale, blanc tâché, comme si quelque chose avait frappé irrégulièrement toute la surface, laissant des millions de lunes gris sale. Trois barres rouges parallèles vont aussi le long du mur du fond. L’une sous le ventilo, et c’est le seul à se prolonger tout autour de la salle en rectangle penché car su le mur opposé elle passe immédiatement au-dessus de la porte qui ne monte évidemment pas aussi haut que le ventilo. Les autres lignes rouges restent sur le mur du fond. L’une à hauteur d’homme, l’autre à cinquante centimètres du sol. Le sol. Un parquet solide qu’on verrait sans doute strié de lignes rouges s’il n’était recouvert d’une moquette bleue grise…

Il y a six personnes dans la salle, attablées à des bureaux d’écoliers. Quatre à gauche, deux à droite, laissant 14 des 20 tables bien alignées  et ornées de coupons bleus… Inoccupées. Vides. Sans un souffle.

Il y a une autre vieille table rouillée à gauche de la porte et un genre d’âme en peine attablé à droite. Il n’y a pas un bruit. Tous, ils écrivent, écrivent, écrivent encore et sans arrêt.

Le premier disparaîtra à 11h17.

17/01/2007

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