Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le ventre d'Ivi Kromm
12 juin 2008

La science ne permet même pas un explication scientifique des choses

DSCF6500

Je viens d’enlever mes lentilles et de retrouver dans une poche de ce cuir que m’a dégotté Eleanor Mckillop mes lunettes défoncées et avec un verre en moins. Après quelques manips au son des Experts – version originale – je les rechausse. Où suis-je ?

Je suis avachi dans sur un lit très confortable avec armature dorée, très kitch. La chambre est petite et très comme le lit : bourgeoise, luxueuse, petite cheminée en bois, petite table de nuit, petite lampe de chevet, gros rideaux d’un chaud tissu autour de la fenêtre : la nuit tombe. Vas savoir comment je me suis retrouvé là. Enfin si, je sais, mais c’est tellement incroyable, absurde, moi, le jeune baroudeur à l’allure décalée, aux basquets crottées (et ce n’est pas une image), je me retrouve dans un intérieur coquet de bonne femme anglaise. Je ne sais pas combien les gens payent pour ça, mais en tous cas c’est hors de mes moyens. Ma foi je vais bien dormir !

Bêtement je me laisse emporter par cette série américaine où il semble normal de prendre un détective privé pour se protéger de son ex-petite-amie aux envies de meurtre – évidemment il et elle correspondent aux stéréotypes de ce que l’époque trouve excitant et ni l’un ni l’autre ne semble stressé, anxieux ou préoccuppé, plein d’assurance qu’ils sont dans leurs villas à deux étages avec piscine. Si ma chambre était un peu plus large et que j’étais, mettons, mannequin, directeur de banque ou étudiant gigolo, je ferais presque partie de ce monde et demain matin je trancherais discrètement la gorge de mon hôte avant de monter dans l’avion, mes grosses lunettes de soleil sur le nez et mon cuir sur l’épaule. Mais pourquoi la tuerais-je ? Je ne lui dois rien, elle ne me fait que du bien, c’est un grand branleur du nom de Matthew qui m’a géré le coup après avoir perdu sa sœur. Qu’a-t-il à y gagner ? Cache-t-il quelque chose dans son établissement le salop ? Je vais le faire chanter avant qu’on se fasse tous les deux prendre par les flics en chemise à fleur et une belle plante plus que fière le fera tourner en bourrique dans son énorme bureau avant de se faire troncher par son collègue ou moi-même dans un coin de salon ensoleillé grâce à une grande baie vitrée. Tout devient fou, les indices sont évidents, il y en a partout, sur chaque objet on découvre des fausses blondes infilitrées et on ne sait plus qui est qui, chacun a fait quelque chose et la science ne permet même pas un explication scientifique des choses. Mystère total et bientôt, les criminels vont sortir des menottes d’un tiroir pour arrêter les flics après l’amour. PUB.

J’ai été seul au resto et me suis fait un repas local pour pas cher, baked potatoes, garlic bread avec sauce brune, puis j’ai pris une pinte et des Sky dans un beer garden tenu par un vieux babacool barbu en diable, les cheveux gris jusqu’au milieu du dos. Faut que je dorme. Demain je prends le train à 5H. Je crois que j’ai l’un des départs les plus particuliers. A la gare, j’ai recroisé l’HOMME par hasard et c’est dommmage car il ne s’est rien passé. J’avais les aisselles cisaillées par mon gros sacs sans lanières.

Assez parlé, y a mes dents à laver et mon diamant à faire briller dans le miroir, et puis l’autre à qui je vais faire son affaire dans ce gros lit de riche.

Borth, 3/6/8 vers 22h.

PS : la bonne nouvelle c’est que j’ai bu des mélanges avec Ania et des gens bizarres et que la baroudeuse m’a envoyé un p’tit message. Je vais bien, je vais mal, c’est bien, c’est mal, c’est bien… c’est mal… c’est…

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité