Du bar qui pue aux feux quotidiens

Je suis sorti du bar assez discrètement
Mon vieux sac sur le dos, j'ai allumé ma blonde
Pour marcher sans arrêt car j'avais tout mon temps
Enfin je n'en perdrais plus même une seconde.

Marchant dans les vitrines et j'y avais la classe
Laissant glisser sur moi le blanc des lampadaires
Je poussais, un peu fier, en avant ma carcasse
De jeune homme esquinté par la grandeur des verres.

Je m'assis un moment. Ecrivis. Discutai.
J'en étais à deux strophes à peine ils étaient là
Me disant "Manchester!" et "Ramène ton godet!

Viens donc au cafignon sur le bord de la plage
Car nous y serons tous! Eh, vas-y, remets-toi!
Tu pourras bien écrire le reste de ton âge."

Alex Hall, vers 23h, 21/05/2008
Mononc'Serge, L'Age de Bière