J'réagis? J'réagis pas?Bon, j'réagis. J'aurai un

J'réagis? J'réagis pas?
Bon, j'réagis. J'aurai un genre de mieux être.
Je sais pas trop ce que je dois faire. Pleurer? Danser? Rien?
J'attends de la voir en fait. C'est elle qui donnera la marche à suivre. Mais pas sûr qu'elle se montre.
Si j'ai envie d'en parler, c'est aussi parce que tous les petits blogueux en parlent. Ils mettent une phrase, comme ça, pour dire quelque chose mais ne disant rien, donnant dans le pathétique en général avec un lien sur le clip de Marcia Baïla.
Super...
Pour moi c'était pas ça les Rita. Pour moi c'est pas ça. Les Rita moi je les ai découverts il y un paquet de temps avec Cool Frénésie, je préparais mon brevet et j'accrochais pas mal "Femme de Moyen-Age" alors que j'achetais encore les singles des chanteuses québécoises à voix sans intérêt. J'avais enregistré quelques chansons sur une cassette... Bon, voilà. après ça n'a pas trop continué, quoi. Jusqu'à l'oreille cassée dans la rue Jaurès, où j'ai commencé à acheter des trucs au feeling.
Alors voilà moi j'ai décidé d'aimer les Rita avec La Femme Trombonne. La Femme Trombonne, oui. Rien que le nom. C'était presque pour moi, je sais pas j'aurais dit. C'était bon et encore aujourd'hui je jouis en l'écoutant! La Femme Trombonne, celui que personne connait en général, celui que même les Ritas n'assument qu'à moitié. Des textes impressionnants, crus, presque vulgaires, violents et poétiques. Un chef d'oeuvre, un délice, une pièce-montée dure et puissante de sexe, de revendications, de métaphores, d'amour. De rock. De voix. C'est d'une force qui m'a prise aux tripes et m'a gardé des soirées entières en tête à tête... Bref ce que n'importe qui dirait de son album fétiche.

Ouais ben c'est ça. Je le sais, cet album.
Comme elle est bonne, la femme Trombone.
J'ai écrit pour s'échapper, s'évader, y a plein d'affiches où c'est marqué.
J'ai fait mon sac sur l'interlude et j'ai hurlé ce sale ton.
J'ai fumé des centaines de clopes pour Sacha.

Je le sais.

Alors bon, et puis je me suis procuré the No Comprendo.
Je crois pas que j'aie besoin de revenir dessus.
Tout le monde le voit l'entend.
Moins sûrement peuvent comprendre pourquoi je peux écouter "Nuit d'ivresse" tous les jours sans me lasser. Encore moins s'arrêteront sur l'abeille. Et qui aurait pu rester sans rien dire quand on fermait les yeux autour d'un juke-box, tu te souviens Plume de faisan?

Et je me souviens que la rue racontait ce thème un peu usé...

Avec les Rita j'ai découvert une bonne part de la vie, bon. Le corps, surtout. L'émotion dans le corps et moins dans la tête. La honte qui devient la classe. Regarder l'autre aussi sous un autre angle, celui ou il peut passer d'ingrat à attirant. Celui où il ose.

Avec les Rita j'ai aussi appris une nouvelle folie, celle qui se travaille, celle qui se calcule, celle qu'on peut voir passer et donc vivre. Ils ont fait une partie de mon éducation quoi, à leur manière.

Evidemment j'avais sauté sur Variéty. Je sautais aussi sur Ding Dang Dong avant que You Tube et Dailymotion ne s'en emparent. J'ai tournoyé dans les halls de gares en pensant "She's Nowhere". J'ai sauté dans les bus pour être communiqueur d'amour, j'ai, j'ai, j'ai, et j'ai. Même failli aimer Paris. C'est dire.

Bon voilà. Pas plus avancé. Juste un peu... Je sais ce qu'ils m'ont apporté, c'est déjà ça. Est-ce que ça va changer quelque chose dans mon écoute... Aucune idée. Je ne sais rien, j'écris pour rien, j'écris pour lui.

Alors je te souhaite du fond de mon coeur
Une parfaite nuit de bonheur
Qu'elle soit faite de milles saveurs
De longues heures de ferveurs.
I found someone to love, I found someone.
Oh my darling oh mon amour...
Le grand inquisiteur senti battre son coeur.
Le grand inquisiteur senti fondre son coeur.

Comments

[Marilou]

Je reviens de là : diss0nances.blogspot.com, si vous vous souvenez.
J'aime bien les mots des inconnus, laissés en bouteilles à la mer.
J'crois qu'on a des choses à se dire, même.

Mais il pleut sur le carreau embué, du coup c’est moins drôle.

[Plume de faisan]

J'y ai pensé toute la soirée d'hier.
J'ai vu, aux infos, encore un extrait de Marcia Baila qui parle de ce foutu cancer.
Je les connais bien moins que toi, mais. Merde. Etrangement ça me retourne.
Alors j'allume une clope et je monte le son.

"C'est comme ça. Lalalala."