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Le ventre d'Ivi Kromm
6 novembre 2008

Hum...

2_Hume

J'ai envie de rouge, du rouge jusqu'à plus soif. J'ai envie de tabac, j'ai envie d'une clope, j'ai envie d'un narguilé et d'une vie saine, j'ai envie d'arrêter le tabac, j'ai envie d'avoir un four et une poêle, j'ai envie de respirer la santé et d'impressionner par mon pouvoir de vie, j'ai envie. J'ai envie, j'ai envie de connaissance, j'ai envie de m'abreuver, j'ai envie, j'ai envie de musique, j'ai envie d'art, de profondeur, j'ai envie de vérité, de légitimité, j'ai envie de blues, d'éternel, de transmission, de culture, de divin, j'ai envie d'ailleurs, j'ai envie de liberté, j'ai envie de simplicité, j'ai envie de sécurité, j'ai envie d'envie, d'impulsions, j'ai envie de possible.
Je suis là près de mon rouge et j'ai envie, j'ai envie, j'ai toujours envie et je cherche le moyen d'assouvir mes envies. Je reviens après ma clope.
J'ai trempé mes doigts dans le fromage de chèvre et déchiré ma feuille. Je recommence tout.

Et merde, j'ai pas envie d'attendre, d'étendre mes jambes, j'ai envie de tant de choses, j'en commence sans arrêt, je suis hyperactif, je n'aboutis à rien, je vais arrêter, je vais arrêter, je veux arrêter, je veux continuer, parler à tout le monde, ne parler à personne, être seul dans mon coin, mettre les points sur les i avec ces demis inconnus, laisser planer les doutes et les envies, j'ai envie d'être en vie.

Un peu d'amour, d'eau fraîche et pêche mais ça mord pas comme ça veut, non, ça mord pas, il pleut, y a que les crapauds à sortir par un temps pareil, y que les crapauds, tire ce qui pue pas l'oseille car on devient bourgeois plus vite que son ombre et sous les peupliers je ne dors plus souvent. La fureur du pavé m'énerve, me comprend, mais ne satisfait pas ce que je voudrais être et quand est-on un homme sinon quand ses actes et ses pensées s'en vont d'un même pas vers demain, vers toujours?

J'en ai des choses à dire, j'en ai qui trainent sur un coin de moquette tâchée, je me suis assez nourri je crois pourtant je continue, mais je m'attends, je sais, je ne peux plus attendre, il faut que je sorte de moi et vite, il faut que je me porte.

Et alors je vais me taire, ici, je vais me taire pour pouvoir parler. Je me tire et vous tire mon chapeau.

06/11/2008

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