Dopage et Liberté (ben ouais quoi)
"Freaky" dit: "Je suis le bas de Jaurès".
Eh bien ma pauvre, tu verrais le bas de Jaurès aujourd'hui! C'est détestable. Ils ont bloqué Liberté en entier, des fourgons "magasin officiel" et des stands de barbe à papa partout. Des stands de barbe à papa! Comment osent-ils?
Le bus 5 qui arbore fièrement une bannière qui dit qu'il descend dorénavant jusqu'au port de commerce ne va même pas jusqu'à la gare. Il y a des étrangers partout, des vrais étrangers, pas des gens d'autres pays non, des gens absurdes qui n'ont rien à faire là, arrivés de Paris ou d'ailleurs. Le temps est bizarre, il fait à moitié beau, mais frais, avec des averses orageuses, un genre de temps que l'on ne voit pas souvent ici, c'est désagréable. Les gens attendent aux feux piétons. Il y a des flics aussi évidemment, jusque sur les quais de la gare, et je me retrouve dans un genre de compartiment tout moderne avec des gens au fond qui parlent que de ça, comme pour se sentir à la page, comme s'ils étaient concernés: "Ah Drucker vient?" J'avais presque retrouvé le moral et mon pays devient immonde avec des gens en juste-au-corps jaunes et roses. Bon sang vivement que ça se termine. Qu'ils dégagent!
Le pire c'est qu'il n'y a pas grand-monde dans les rues. Dieu merci, les gens ont l'air de se rendre compte. Quelques dizaines de badauds tout au plus, frustrés de ne pas pouvoir accéder aux gradins de la place où les jets d'eau toujours roses sont de plus en plus faibles. J'ai traversé la ville, choqué, éberlué je sais pas, vraiment je ne suis pas bien, avec tout qui part en live en ce moment. Rozy arrive, ça va me calmer.
3/7/8, train.
PS: Sacrée merde. Les gens du fond ont été remplacés par d'autres qui parlent de... Dommenech.
Je suis maintenant à Plouaret. En fait, c'est un temps de matin en début de soirée, voilà le truc bizarre. Ici, au café, je constate que John-David vient de citer la règle n°8 et ainsi de gagner 300€ contrairement à Alexandra qui s'en fout de les avoir perdus. Une autre a enfrein la règle 12 en ouvrant la porte magique dans la maison des secrets, elle a peur de la réaction de la voix. Au moins ça àa le mérite de me montrer que ma vie est vraiment simple et cool, ou alors très dure. Au choix. A la gare de Brest, devant un pauvre pequenaud s'emmerdant tout seul derrière son bureau "Degemer mat e Breizh" dressé là en l'honneur du tour de merde, j'ai tiré deux billets de 10 dans le distributeur du CMB et en ramassant ma carte tombée par terre, j'en ai trouvé deux autres! Voilà qui va payer la bière de ce soir.